Des espèces qui disparaissent, des modes de pêche de plus en plus performants, une consommation de poissons en déclin. Comment expliquer ces contradictions ? Comment protéger notre biodiversité marine ?

Les français les adorent : le saumon, le cabillaud et le merlu arrivent en tête du podium des espèces les plus consommées.
Je vous propose de nous intéresser dans un premier temps aux rois de nos assiettes. Celui que l’on retrouve aussi bien en tranche fumé, en pavé ou en tartare. Qu’il provienne d’Ecosse ou de Norvège, vous l’avez bien compris, c’est du saumon dont il s’agit.
Pour illustrer le succès de cette espèce et vous donner quelques informations supplémentaires, voici une infographie :
INFOGRAM : Infographie de Marine Pommier : 5 faits méconnus sur le Saumon
Outre le saumon, de manière générale le constat est amer pour les pêcheurs.
La consommation alimentaire globale de poisson :
Les français délaissent peu à peu le poisson de leur frigo. Un fait qui se reflète par la quantité moyenne annuelle consommée par habitant. En effet en 2019, celle-ci s’élevait à 34 kg par personne et par an. Pourtant 8 ans avant, cette même consommation était estimée à près de deux kilos supplémentaires. Le nombre de tonnes de poisson acheté a chuté de près de 7% en 10 ans seulement.
Alors comment pouvons-nous expliquer ce désintérêt pour le poisson ?
Une des pistes principales réside dans le facteur du prix. Le poisson frais reste un aliment onéreux. En effet depuis près de 5 ans, les prix ne cessent de grimper, comme en témoignent les indices des prix du kilos de poisson.(Pour en savoir plus sur les indices des prix du poisson voici un article de Statistica.)
Outre son prix, le poisson est une denrée périssable. Elle nécessite d’être rapidement consommé ou congelé. Cependant pour congeler ce type de produit, il faut qu’il ne l’ait pas été auparavant.
Des méthodes de pêche à l’origine de cette disparition
Dans le cas de la pêche profonde, les chaluts déposent d’immenses filets dans les fonds marins. Cette méthode consiste à ratisser les profondeurs en tirant ces filets. Une technique dévastatrice et pourtant très prisée, qui récolte le fruit d’une pêche non sélective. Une méthode contestable qui outre le fait de permettre la pêche d’espèces non conforme détruit également l’écosystème de ses poissons. ( Pour en savoir plus sur les raisons de la disparition d’espèces, voici un article du planetoscope. )
Alors pour remédier à la disparition de certaines espèces et promouvoir des pratiques plus respectueuse de l’environnement, deux types de solutions d’offrent à vous.
Des solutions à long termes pour lutter contre la surpêche au niveau institutionnel :
Émettre des quotas de pêches sur des espèces protégées et en voie de disparition. Une pratique déjà mise en place aux USA, avant l’élection de Donald Trump. Ces quotas étaient fixés sur des préconisations réalisées par des scientifiques. (Pour approfondir sur ce sujet : voici un article du Temps, sur la surpêche.)
La valorisation du label de pêche durable mis en place par le ministère de la transition écologique et sociale. (Pour en savoir plus, voici un article sur la mise en place du label pêche durable.)
Ou plus offensivement, par la mise en place de législation plus restrictive quant aux méthodes de pêche.
Des solutions non institutionnelles :
Des solutions plus accessibles peuvent aussi voir le jour, comme la médiation des conséquences de la surpêche dans des lieux stratégiques. Cette valorisation auprès du grand public peut se réaliser par des associations de protection des écosystèmes marins et plus globalement des associations pro-environnementales, ainsi que par des acteurs locaux issus du milieu de la pêcherie durable.
La mise en place de rayons pêche durable dans les commerces peut aussi s’envisager, à l’instar des rayons Bio, Vrac, etc…
D’autres solutions existent du côté des consommateurs : diminuer sa consommation de poissons, ou consommé des produits labellisés “ Pêche durable”. ( Pour en savoir plus sur les produits labellisés pêche durable, voici l’article idéal)
Marine Pommier