Catégories
Pêche intensive

De l’océan à l’assiette, le poisson bientôt en voie de disparition ?

Des espèces qui disparaissent, des modes de pêche de plus en plus performants, une consommation de poissons en déclin. Comment expliquer ces contradictions ? Comment protéger notre biodiversité marine ?

Photo d'un saumon
Crédit photo : Barbara Jackson Photographie d’un saumon fraîchement pêché.

Les français les adorent :  le saumon, le cabillaud et le merlu arrivent en tête du podium des espèces les plus consommées. 

Je vous propose de nous intéresser dans un premier temps aux rois de nos assiettes. Celui que l’on retrouve aussi bien en tranche fumé, en pavé ou en tartare. Qu’il provienne d’Ecosse ou de Norvège, vous l’avez bien compris, c’est du saumon dont il s’agit.

Pour illustrer le succès de cette espèce et vous donner quelques informations supplémentaires, voici une infographie :

Infographie sur le Saumon

INFOGRAM : Infographie de Marine Pommier : 5 faits méconnus sur le Saumon

Outre le saumon, de manière générale le constat est amer pour les pêcheurs.

La consommation alimentaire globale de poisson : 

Les français délaissent peu à peu le poisson de leur frigo. Un fait qui se reflète par la quantité moyenne annuelle consommée par habitant. En effet en 2019, celle-ci s’élevait à 34 kg par personne et par an. Pourtant 8 ans avant, cette même consommation était estimée à près de deux kilos supplémentaires. Le nombre de tonnes de poisson acheté a chuté de près de 7% en 10 ans seulement. 

Alors comment pouvons-nous expliquer ce désintérêt pour le poisson ?

Une des pistes principales réside dans le facteur du prix. Le poisson frais reste un aliment onéreux. En effet depuis près de 5 ans, les prix ne cessent de grimper, comme en témoignent les indices des prix du kilos de poisson.(Pour en savoir plus sur les indices des prix du poisson voici un article de Statistica.)

Outre son prix, le poisson est une denrée périssable. Elle nécessite d’être rapidement consommé ou congelé. Cependant pour congeler ce type de produit, il faut qu’il ne l’ait pas été auparavant.

Des méthodes de pêche à l’origine de cette disparition 

Dans le cas de la pêche profonde, les chaluts déposent d’immenses filets dans les fonds marins. Cette méthode consiste à ratisser les profondeurs en tirant ces filets. Une technique dévastatrice et pourtant très prisée, qui récolte le fruit d’une pêche non sélective. Une méthode contestable qui outre le fait de permettre la pêche d’espèces non conforme détruit également l’écosystème de ses poissons. ( Pour en savoir plus sur les raisons de la disparition d’espèces, voici un article du planetoscope. )

Alors pour remédier à la disparition de certaines espèces et promouvoir des pratiques plus respectueuse de l’environnement, deux types de solutions d’offrent à vous.

Des solutions à long termes pour lutter contre la surpêche au niveau institutionnel : 

Émettre des quotas de pêches sur des espèces protégées et en voie de disparition. Une pratique déjà mise en place aux USA, avant l’élection de Donald Trump. Ces quotas étaient fixés sur des préconisations réalisées par des scientifiques. (Pour approfondir sur ce sujet :  voici un  article du Temps, sur la surpêche.)

La valorisation du label de pêche durable mis en place par le ministère de la transition écologique et sociale. (Pour en savoir plus, voici un article sur la mise en place du label pêche durable.)

Ou plus offensivement, par la mise en place de législation plus restrictive quant aux méthodes de pêche.

Des solutions non institutionnelles :

Des solutions plus accessibles peuvent aussi voir le jour, comme la médiation des conséquences de la surpêche dans des lieux stratégiques. Cette valorisation auprès du grand public peut se réaliser par des associations de protection des écosystèmes marins et plus globalement des associations pro-environnementales, ainsi que par des acteurs locaux issus du milieu de la pêcherie durable.

La mise en place de rayons pêche durable dans les commerces peut aussi s’envisager, à l’instar des rayons Bio, Vrac, etc…

D’autres solutions existent du côté des consommateurs : diminuer sa consommation de poissons, ou consommé des produits labellisés “ Pêche durable”. ( Pour en savoir plus sur les produits labellisés pêche durable, voici l’article idéal)

Marine Pommier

Catégories
Pêche intensive

Pourquoi les poissons ne sont-ils pas tous morts ?

Source : http://ace.hendaye.over-blog.fr/2017/04/enjeux-et-devenir-de-la-peche.html

La pêche intensive est actuellement très présente partout dans le monde. C’est le fait de pêcher en surnombre des espèces de poissons, crustacés ou mollusques en détruisant les ressources de la mer. Mais des personnes luttent tous les jours pour permettre à nos enfants et petits enfants de pouvoir un jour connaître toutes les belles espèces de nos mers et océans. 

Des opérations sont en cours partout dans le monde afin d’éviter la surpêche ainsi que la surconsommation de poissons. 

Selon l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) représente jusqu’à 26 millions de tonnes de poissons capturés chaque année. C’est pour cela que SeaShepherd met en place des actions depuis des années pour mettre fin à ces pratiques barbares. Des opérations pour lutter contre la surpêche ont étaient menées au Libéria (opération SOLA STELLA), en Tanzanie (opération JODARI), au Gabon (opération ALBACORE), et même en Méditerranée (opération SISO). Ce sont des problèmes qui nous concernent et nous touchent tous. Ils ne sont pas aussi loin de nous que nous le pensons et ils existent dans tous les coins du monde. D’après les Nations Unies, la mer Méditerranée est la mer la plus surexploitée du monde, avec 62% des stocks de poissons en train de s’effondrer. 

Bloom, une autre association, lutte également contre la pêche électrique qui tue non seulement une quantité énorme de poissons mais aussi toute la biodiversité marine. Les poissons attrapés dans les filets sortent avec des brûlures, des fractures, des ecchymoses ou même des déformations du squelette. Cela rejoint un peu ce que défend SeaShepherd avec son action GHOSTNET CAMPAIGN, pour enlever les filets fantôme dangereux et autres engins de pêche perdus dans les zones côtières d’Angleterre, d’Écosse et du Pays de Galles. Encore une pratique qui tue petit à petit toute notre faune marine. Dans ce cas là, ces pratiques illégales n’ont même pas d’impact sur le travail de quelqu’un, ni sur l’alimentation d’un autre. Les membres de l’association, aidés par des autorités compétentes, s’occupent d’inspecter le littoral et d’enlever les filets ou autres engins de pêche perdus pour sauver au maximum la faune et la flore restante. 

Ces deux associations luttent également pour la protection des mammifères marins, tel que les requins, les dauphins ou même encore les saumons sauvages. Les opérations VIRUS HUNTER, SIRACUSA, APEX HARMONY ou encore JAIRO ainsi que l’action pour les requins de bloom défendent toutes la disparition de ces espèces. Menacés de disparition, pêchés en masse ou bien gardés en élevages intensifs sont autant de pratiques contre lesquelles ces organisations se battent. 

Enfin l’association bloom donne des conseils sur son site internet pour nous permettre de mieux consommer. Elle nous aide à comprendre comment éviter que les poissons ne disparaissent tous. Elle propose des solutions pour qu’on puisse les laisser vivre et se reproduire afin que dans plusieurs années ils soient encore vivants. 

C’est donc grâce à ces groupes, et bien d’autres encore, et à toutes leurs actions que certaines espèces de poissons existent toujours. Elles sauvent nos océans et toute la faune marine de notre belle planète.

Sources : https://seashepherd.org/ https://www.bloomassociation.org/