Être sourd et intégré à la société c’est possible. Maxime Petit nous raconte dans une interview exclusive son parcours de volleyeur.
Très enthousiaste, il revient sur son parcours, ses coups durs et ses plus grandes réussites. Être en situation de handicap de naissance n’est pas toujours très facile mais comme il le dit si bien, dans son malheur, il a eu la chance de ne pas avoir eu un handicap visible. En effet la surdité ne se remarque vraiment. Diagnostiqué à l’âge de 3 ans à Paris, il se bat depuis tout petit pour s’intégrer à société malgré son handicap. Étant né dans une famille d’entendant, il a très vite parlé et lisait sur les lèvres. Il a rapidement été équipé d’appareils auditifs qui lui permettait d’entendre les personnes parler. Il n’a appris la langue des signes que très tard, vers ses 17-18 ans. Il parle presque normalement et est très compréhensible. C’est, sans aucun doute ce qui a fait sa réussite dans la société. Il a suivi une scolarité classique à Paris et était dans un club de volley-ball pour entendant depuis ses 10 ans. Déjà très grand, il faisait parti des meilleurs de son équipe et était intégré à cette dernière. Le sport est un bon moyen d’intégration à la société, que l’on soit en situation de handicap ou non. En effet, les personnes se rassemble autour d’une même passion. On ne peut nier le fait que pour certains handicap, l’accès à certains sport sont plus compliqué que pour les personnes valides, c’est pourquoi des initiatives citoyennes ont été mises en place. Pour maxime le sport est aussi un bon moyen de montrer à ses coéquipiers valides qu’il est possible de discuter avec lui et surtout, qu’il peut jouer avec eux. C’est pour lui une sorte de démocratisation du handicap. S’ouvrir aux autres, leur expliquer son handicap et comment il vit avec. Le problème est que plusieurs années en arrière, très peu de club accueillait les personnes sourdes et la création de clubs de volley entièrement dédiés aux sourds étaient pas connus. Il a trouvé une équipe dans laquelle il a pu évoluer quelques années après au niveau de Montpellier. Après plusieurs années. Dans ce club, ils ont atteint un très bon niveau et il a intégré. L’équipe de France de Volley ball sourd. Mais ils ne pouvaient ni participer aux Jeux Olympiques ni aux Jeux Paralympiques. Ce fut un coup dur, après avoir été jusqu’au championnats d’Europe avec son équipe de France pour les sourds. Leur handicap n’était pas reconnu par le comité paralympique. Côté études Maxime rencontra de grandes difficultés: des amphithéâtres trop grands, impossibilité de lire sur les lèvres du professeur, bruits parasites, une machine de traduction qui lui a été enlevée au bout d’un an et pour finir, il a du enlever ses appareils auditifs pour cause de vertiges. Ce fut à nouveau un coup dur Maxime qui souhaitait faire de la recherche scientifique. Il s’est consacré au sport pendant longtemps et il a pu s’épanouir dans sa discipline. Il reprendra ses études plusieurs années plus tard pour être professeur de langue des signes sur Montpellier et sa région. Il travaille avec des personnes de tout âges et leurs apprend la langue, parle de ses expériences et les aides à s’intégrer grâce à la communication. Il encourage aujourd’hui tous les jeunes à faire du sport et leur prouve que c’est un très bon moyen d’intégration.