C’est par flambé que les abeilles disparaissent dans le monde depuis l’arrivée des insecticides. Cependant, de plus en plus d’initiatives citoyennes sont mises en place chaque jour pour éviter l’annihilation des abeilles.
« Sur le banc des accusés »
Chaque année, 30% des colonies d’abeilles disparaissent. Plusieurs accusés sont déclarés coupables de ce crime, crime contre la nature, mais aussi contre l’humanité.
Le premier accusé est le frelon asiatique. Il est arrivé en France en 2004, lors d’une livraison de poterie chinoise contenant une femelle dites fondatrice. De ce point, l’invasion a commencé en France, la prolifération prenant de l’ampleur très rapidement. Le régime alimentaire d’un frelon asiatique est composé de 80% d’abeilles. Mais il n’est pas le seul à réduire l’abeille en boulette.
Le frelon asiatique n’est qu’une épine en plus dans les pattes des abeilles. Car le premier et le plus grand prédateur de cet insecte est nous-même. En effet, l’homme est responsable de la disparition massive des abeilles à cause des produits chimiques utilisés, tels que les pesticides, qui dès les années 90, ont lancé le début de cette vague de disparition. Sans oublier le réchauffement climatique dont nous sommes aussi responsables.
Mais pourquoi ce crime est aussi un crime contre l’humanité ?
La disparition des abeilles est un dommage non négligeable sur la nature. Si les abeilles venaient à disparaître totalement, tout l’écosystème en serait bouleversé. Les insectes pollinisateurs sont importants, et les abeilles sont responsables de 85% de la pollinisation. Un tiers de notre alimentation dépend de ce phénomène, dites adieu à vos fruits et légumes préférés tels que les pommes, les brocolis ou encore les oignons. Ces changements impacteraient directement la vie des personnes. Une étude publiée dans The Lancet nous montre que nous ferions face à des carences de vitamines A et B9 ce qui causeraient la mort de million de personnes. Le destin de l’humanité, notre destin, est étroitement lié à celui des abeilles.
Un sauvetage encore possible
Oui, nous sommes leur premier ennemi, mais il n’est pas trop tard pour inverser la tendance. Si beaucoup d’article utilisent le terme « accusés » pour pointer du doigts les causes de cette disparition, c’est que nous ne sommes pas encore condamnés. En effet, de nombreuses solutions existent, et si chaque personne participe, ne serait-ce qu’à pas de fourmis, alors il serait possible de les sauver.
Phacélie, lavande, trèfle…
Parmi les initiatives citoyennes possibles, nous pouvons favoriser la plantation de plantes mellifères telles que la lavande. De plus en plus de magasins proposent des lots de bulbes composés de plantes appréciées par les abeilles rendant ainsi accessible cette action aux particuliers.
Des apiculteurs de Haute-Garonne se sont même mobilisés pour envoyer gratuitement 73 000 sachets composés de graines de trèfles, ce qui représente 300 kilos au total. Cette initiative a eu tellement de succès qu’ils prévoient de recommencer en 2020 mais cette fois avec des graines de phacélie, une fleur violette qui a pour atout d’être beaucoup plus nectarifères et pollinisantes que le trèfle. Les apiculteurs et l’association Natur Miel qui s’occupent de cette initiative ne demandent rien en échange, en revanche, si vous ne pouvez pas planter de plantes mellifères dans votre jardin, vous pouvez leur envoyer un don pour financer leur prochaine campagne.
Abeilles butinant des phacélies par kier-ke de Pixabay
Investissez dans un nouveau foyer pour les abeilles
Une autre initiative, plus connue, consiste à louer des ruches. Plusieurs associations comme Un toit pour les abeilles, Locaruche ou encore Beeopic. Ces associations proposent leurs offres aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. Pour cela il suffit de payer une certaine somme tous les mois, 8€ pour Un toit pour les abeilles. Cet argent sert uniquement à l’entretient des ruchers. Les pots de miel sont ensuite envoyés aux particuliers ou aux entreprises. Ce type d’initiative permet de réintroduire les abeilles, et donc de participer à la biodiversité. Beeopic nous montre ses chiffres : cette initiative citoyenne permet de produire 10 tonnes de miel par ans, pour 5000 abeilles reines et 2000 essaims.
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